PATRIMOINE CULTUREL : NAISSANCE DES INITIATIVES, ÉLABORATION DES RÉFORMES ET APPLICATION DES MESURES DE PROTECTION
Depuis la fin de la première guerre mondiale ; une guerre qui était très dévastatrice pour l'humanité, la question de la protection du patrimoine culturel dans le monde est devenue un sujet préocupant. Un monde complètement bouleversé, déraciné et déculturé par cette guerre mondiale (1939-1945) a pu remettre en cause la question du patrimoine culturel. Et la solution pour remédier à cela c'est de tourner autour d'une sensiblisation politique internationale dont l'UNESCO(https://www.unesco.org/fr/worldheritage) reste jusqu'à lors l'acteur principal. Il s'agit de protéger le peu qui reste et aussi envisager à restaurer la grande majorité détruite par la guerre.
I. Une initiative qui envahit et qui préocupe l'espace international
Par ailleurs, beaucoup de pays ont commencé à promulguer des lois qui visent à protéger leur héritage national culturel et naturel.
1. Le cas de Canada
C'est comme le cas du Canada, la loi sur la protection de leur patrimoine est promulgée le 22 mars 1922. Elle consiste à protéger les monuments et les objets d'arts ayant un interêt historique, artistique et culturel du pays (Disponible sur ce lien:https://www.patrimoineculturel.gouv.qc.ca/rcq/detail.domethode=consulter&id=33131&type=e).
2. Les préocupations françaises pour sa richesse culturelle
Pour le cas de la France, c'est à partir du 2 mai 1930 qu'une loi est promulguée au profit de la protection des monuments et sites historiques. Il a fallu attendre le 25 février 1943 qu'une autre loi en France crée une visiblité élargie de 500 mètres autour des monuments et l'intérieur, qu'aucune modification ou même une construction ne peut se faire sans l'autorisation et l'inspection de l'État (voir sur ce lien:https://www.viepublique.fr/eclairage/273873-protectiondupatrimoinemonumentalfrancaisunetat-des-lieux ). Elle sera renforcée par des dispositions précises (voir sur ce lien : https://www.senat.fr/fileadmin/import/files/fileadmin/Fichiers/Images/archives/Images/MONUMENTS_HISTORIQUES/Loi_1943.pdf).
3. L'exemple des États-Unis
Par contre pour les États-Unis, c'est en 1966 que le loi dite "National Historic Preservation Act" est promulgée pour protéger le patrimoine historique américain (voir sur ce lien : https://www.nps.gov/subjects/archeology/national-historic-preservation-act.htm). Cette loi consiste à inventorier les lieux emblématiques, interéssants dans le sens historique, culturel, naturel pour faire un bien commun à protéger par cette loi.
II. L'Afrique riche culturellement mais demeure la dernière sur cette politique de protection de son patrimoine culturel
1. Un suivi politique et culturel très lent
Pour le continent africain, la question de la protection du patrimoine culturel est nouvelle par des diverses raisons à la fois traditionnelles, économiques et politiques. La grande majorité des biens culturels africains ont été pillés par les colinisateurs européens. Largement pillé, le continent africain n'a pas réussi à restituer ne serait ce que de leur patrimoine cuturel retenu à dans les musées étrangers par les anciens colonisateurs. Donc, la question liée à la protection de leur patrimoine culturel reste un des défis majeurs du continent africain.
Mais cela n'empeche pas à certains pays africains de prendre leur destin en main pour protéger le peu qui reste. À ce stade, il est important d'evoquer le cas d'Afrique du Sud qui a promulgée une loi dite "National Archives Act and Heritage of South Africa" (https://www.gov.za/documents/nationalarchivesc) qui vise à protéger leur héritage culturel national.
Beaucoup des pays africains ont suivi l'exemple de l'Afrique du Sud. On peut citer le cas de l'Égypte, du Sénégal, du Benin, du Burkina Faso, du Kenya, de la Guinée, etc. Protégée par des lois et des conventions internationales, la question de la protection du patrimoine culturel est devenue un intrêt vital pour l'humanité toute entière. Elle réflète surtout la paix et la cohésion sociale.
2. Le cas des Comores : un patrimoine national culturel et naturel en danger entre destruction et des pillages
a. Un mot sur le patrimoine national culturel et naturel en Union des Comores
Dans le cadre national, la protection du patrimoine national culturel et naturel n'a pas toujours été une précupation pour les régimes successifs ou pour les acteurs sociaux pourtant le 27 juin 1994 a vu la promulgation de la première loi titrée "Comores. Protection du patrimoine culturel national" [loi n°94-022 du 27 juin 1994 portant protection du patrimoine culturel national. (voir sur ce lien :http://www.droit-afrique.com/upload/doc/comores/Comores-Loi-1994-protection-patrimoine-culturel.pdf)]. Dans cette loi de 46 articles sur 5 pages, elle évoque en définition du patrimoine culturel national :
"Art. 1.- Tous les biens mobiliers et immobiliers, publics ou privés, présentant un intérêt national certain du point de vue de l'histoire, de l'art, de l'archéologie, de la science, de la tradition et de la religion, sont classés dans les conditions établies par la présente loi, comme "monuments historiques".
Art. 2.- Ils font partie intégrante du patrimoine national et sont placés sous la sauvegarde de l'État.
Ils comprennent tous sites archéologiques et naturels, édifices religieux, édifices liés aux anciens sultans, fortifications, monuments, lieux de sépulture, objets, mobiliers et immobiliers appartenant à une période quelconque de l'histoire comorienne et présentant un intérêt national certain."
Par un manque de suivi, d'une réelle politique de sensibilisation et l'application de loi, elle n'a pas fait un écho à l'encontre des personnes dite "Patrimoinophobes"[expression que nous l'utilisons pour désigner les personnes qui detestent rt détruisent le patrimoine au profit des intérêt personnel ou de la mondialisation].
De République à une autre, de gouvernement en gouvernement, la question de la protection du patrimoine n'a jamais été considéré comme vecteur pour le développement du pays. Pourtant, ce dernier détient les trois quarts du patrimoine culturel arabo-persiques, afro-bantou, européo-asiatique les plus convoités suite à sa position géstratégique importante sur le canal de Mozambique.
b.Pour quand l'application de la loi N°20-033/AU du 29 décembre 2020, portant protection du patrimoine national culturel et naturel sur le territoire ?
Le cri d'alarme des nombreuses associations et des collectifs pour la protection du patrimoine culturel des Comores avec l'implication de la nouvelle génération très motivée a poussé à l'État comorien de promulguer une nouvelle autre loi le 16 février 2021 [décet n°21-013/PR portant promulgation de la loi n°20-033/AU du 29 décembre 2020, portant protection du patrimoine national culturel et naturel en Union des Comores (Disponible sur ce lien : https://en.unesco.org/sites/default/files/natlaws/comoros_national_heritage_law.pdf)] pour protéger cette richesse qui ne cesse de disparaître du jour au lendemain. Avec ces 63 articles sur cinq grands titres, cette loi nouvelle a bien détaillé la notion dite 'Patrimoine culturel" avec des difitions élargies (Voir article 5, alinéa 1 à 15). Donc, elles doit apporter des solutions adécquates sur le bien-être du patrimoine culturel du pays. En application des dispositions pénales evoquées dans cette nouvelle loi, cela permettra de bien rassurer la protection de notre patrimoine culturel qui reste un bien commun à sauvegarder (Voir les articles 54 à 59 de cette loi de 2021).
3. Que faire pour sauver cet héritage millénaire en proie aux démons et la chasse culturelle des "patrimoinophobes"
a. Une sensibilisation politique à partir du système éducatif
La protection du patrimoine est un devoir absolu pour tout citoyen quelque soit sa vision politique et culturelle. Cet herithéritage reflète un rôle ^de paix et de cohésion d'un peuple. Non seulement qu'il est une richesse mais il constitue le seul cordon ombilical d'un peuple avec sa culture par un esprit de tolérence et de respect. Donc, il est important que ce "vivant éternel" soit intégrer dans le système éducatif du pays pour permettre aux enseignants et aux professionnels de partager leur experience et la valeur de cet héritage aux élèves. Il s'agit bien évidement de mobiliser les jeunes pour un "pays inclusif et burable" à partir de la notion du patrimoine culturel, afin d'intégrer des programmes extra-scolaires permettant aux elèves dès leur bas âge de découvir sur le terrain la valeur de leur patrimoine culturel. Ce qui va les inciter à des projets innovatifs en parallèle à leurs études et carrière. C'est vrai "on ne nait pas conservateur du patrimoine mais on le devient" suite à des efforts consentis par soi, par une formation acquise et par une expérience en la matière.
Chaque année, l'UNESCO met un grand effort pour accompagner aux differents pays sur les projets permettant de protéger leur patrimoine culturel et de l'éducation. L'objectif est d'intégrer la notion de la protection du patrimoine culturel dans le système éducatif car seul ce dernier qui peut faire grande chose. D'ailleurs, la formation des jeunes sur le métier du patrimoine, de protection et de la restauration reste la seule alternative pour parvenir à endiguer cette catastrophe à la fois naturelle, naturelle, culturelle et civilisationnelle. Et un fonds budgetaire doit être voté et approuvé par l'État pour permettre aux spécialistes du patrimoine d'aborder une feuille de route complète en ce qui concerne de la conservation, de l'inspection et de la conservation du patrimoine culturel du pays. Et les autorités doivent établir aussi un plan national d'inspection générale semestrielle ou annuelle pour le patrimoine culturel du pays. Ce qui va permettre d'identifier le patrimoine culturel le plus vunérable ou en voie de disparition.
Djounaidi ASSOUMANI
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